Le président béninois, qui n’a pas encore déclaré sa candidature à un second mandat à la présidentielle de 2021, a démarré la semaine dernière une vaste tournée de « reddition des comptes » à l’intérieur du pays. « Je suis venu ce matin demander pardon. Un enfant bien élevé ne sait que demander pardon, quelles que soient les circonstances ». C’est un Patrice Talon au ton humble qui fait face, en ce jeudi 12 novembre, à la petite centaine de personnalités – élus locaux, chefs traditionnels et religieux… – rassemblée à Savé, première étape d’une tournée à l’intérieur du pays inédite par son ampleur depuis que le président béninois a pris les rênes du pays, en 2016. Le moment est fortement symbolique. Car ici, au cœur du royaume yoruba de Shabè, considéré comme la porte d’entrée vers le nord du pays, le chef de l’État est sur les terres de son prédécesseur, Thomas Boni Yayi. Des terres frondeuses. Au lendemain des législatives contestées de 2019, lors desquelles aucun parti de l’opposit