Amélioration de la qualité de l'offre éducative au Bénin : nécessité de digitaliser les salles de classe
Digitaliser l’école c’est intégrer
les technologies du digital aux différents services dans les établissements
scolaire notamment dans la formation. Cela fait déjà plusieurs années que le
numérique est entrée dans les salles de classe au Bénin. Une entrée partielle
qui n’est pas accompagnée d’un plan stratégique
objectif. Résultats ? La quasi-totalité des établissements du primaire et
du secondaire, du public, n’ont pas le minimum de l’équipement en informatique.
Pourtant, une véritable
introduction de nouvelles méthodes d’enseignement basées sur les nouvelles
technologies peut contribuer à favoriser entre autres, la personnalisation de
l’accompagnement de l’élève. C’est sur ce volet qu’il importe de mettre
l’accent afin de lever un coin de voile sur la nécessité, pour les décideurs,
d’élaborer et de mettre en œuvre un plan numérique de l’éducation nationale. De
manière pratique, ce qu’il faut faire, c’est de développer des solutions innovantes
pour améliorer la qualité de l’enseignement dispensé au Bénin tant dans le
secondaire qu’au primaire.
L’accompagnement de l’élève dans
le processus d’appropriation des enseignements nécessaires ne doit pas être
seulement l’affaire de l’enseignant. Les parents ont un grand rôle à jouer.
Pour que cette collaboration soit possible, il faut mettre en place un mécanisme de
co-suivi pour permettre à l’enseignant et le parent de guider l’apprenant vers
des axes d’amélioration. Cela peut se faire à travers un outil (une
application, un logiciel, etc.) qui permet de suivre et de contrôler les
performances de l’élève.
A supposer que les enseignants du
premier et du second cycle par exemple soient en mesure de donner des
formations interactives à distance via l’utilisation de supports
digitaux ; que l’apprenant ait la possibilité de poser de question à son
professeur après les heures de cours à travers un canal bien pensé. Que le
parent d’élève soit en mesure d’entrer en contact avec l’enseignant, les responsables
d’établissement pour évoquer des préoccupations à propos de son enfant à partir
d’une plateforme. Ce ne serait-il pas magique ? Évidemment, cela va
simplifier la vie à tous les acteurs de l’école et contribuer à un meilleur
suivi des apprenants de manière personnalisée afin d’obtenir des résultats plus
intéressants en fin d’année.
D’une part, cela implique une
digitalisation de la formation à travers la numérisation des supports de cours
en les rendant disponibles sur une ou des plateformes accessibles à tout
moment. Cela est déjà une réalité dans certaines universités publiques du pays.
En l’introduisant dans les établissements scolaires, cela va favoriser
l’allègement du cartable des élèves et rendre l’apprentissage encore plus
pratique. C’est vrai que cela pourrait poser quelques problèmes de gestion de
déviance, mais avec une bonne politique, ils peuvent être
minimisés. D’autre part, il s’agira de créer des plateformes d’interactions
entre les acteurs de l’école.
C’est déjà intéressant que le
gouvernement ait initié l’installation des classes numériques dans certains
établissements scolaires notamment dans le nord du pays. Il faut étendre le projet dans toutes les communes. Il s’agit de doter les écoles en
matériel informatique conséquent et ensuite former les enseignants et apprenant
à l’usage des TIC. Tout ceci nécessite de gros
moyens financiers, mais l’État en est bien capable.
👨: Hercule Odah
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