Romuald Wadagni candidat de la mouvance : Dr Lambert Agodo décrypte le choix du BR et l'UP-R sur Radio Tchetti
À quelques mois de l’élection présidentielle de 2026 au Bénin, la mouvance présidentielle a levé le voile sur son choix. Romuald Wadagni, actuel ministre de l’Économie et des Finances, sera le candidat unique porté par les deux grands partis, l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R) et le Bloc Républicain (BR).
Cette désignation officielle, annoncée le dimanche août 2025, suscite des réactions et nourrit l’espoir d’une continuité politique et économique. Reçu sur Radio Oré-Ofè de Tchetti ce lundi, Dr Lambert Agodo partage ses impressions, son analyse de ce choix stratégique et sa vision de la mobilisation à venir. Lire son interview exclusive...⤵️⤵️
INTERVIEW - RADIO FM ORÉ-OFÈ ____________________________________
Le président Patrice Talon, avec les deux partis politiques UP-R et BR, a porté son choix sur le ministre Romuald Wadagni comme candidat à l’élection présidentielle de 2026, annonce faite ce dimanche sur les réseaux sociaux.
Après cette nouvelle, quel est votre premier sentiment ?
Dr Lambert Agodo : Oui, effectivement, c'était déjà officieux, c'est désormais officiel. Comme une fumée blanche annonçant la désignation du Pape par le Vatican, il a été annoncé au petit matin du dimanche 31 septembre 2025, par les voies officielles, le nom de Son Excellence Monsieur Romuald WADAGNI, l’actuel ministre des Finances et de l’Économie, comme candidat unique des deux partis de la mouvance présidentielle, à savoir l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR). C’est donc un sentiment de joie et d’espoir pour ce pays.
Quelle appréciation portez-vous sur ce choix de la mouvance présidentielle ?
Le choix du ministre WADAGNI vient confirmer la volonté manifeste du président de la République, Son Excellence Monsieur Patrice Athanase Guillaume TALON, de quitter le pouvoir en 2026. Il vient lever le doute et les suspicions, même s’il y a toujours certains qui n’y croient pas.
Il vient également confirmer la volonté d’une dynamique sans pareille à la tête de l’État béninois, une dynamique qui a pris son envol depuis 2016 et qui a révélé le Bénin au monde. Comme vous le savez mieux que moi, Monsieur le Journaliste, nul n’ignore les capacités politiques et techniques de ce technocrate, candidat désigné.
Le Bénin est désormais en concurrence avec certains pays de la sous-région ouest-africaine (Côte d’Ivoire, Ghana, Sénégal) et d’autres de l’Afrique orientale (Rwanda, Kenya…) sur le marché international et en termes d’attractivité pour les investisseurs.
Le Bénin a amorcé un développement à grande vitesse depuis 2016, et pour le diriger, il faut à sa tête des personnes de vision, dotées d’une grande capacité managériale, et qui ne se verseront pas dans la rue, dans l’amalgame ou le populisme. Il faut quelqu’un qui rêve vraiment grand, quelqu’un d’expérimenté qui connaît les rouages des institutions internationales et maîtrise les instruments financiers et économiques. Et je pense que le ministre WADAGNI fait partie des rares à répondre à ces critères. C’est le meilleur choix, en réalité.
C’était notre rêve : avoir un candidat qui défie l’un des principes de la démocratie, les élections en permettant que, dès l’annonce de son nom, le peuple se sente concerné et participe à la dynamique. Un candidat qui connaît la maison, qui mobilise tous les acteurs politiques, quelles que soient leurs obédiences, un candidat du peuple. Aujourd’hui, c’est fait, et nous rendons grâce à Dieu.
En tant qu’acteur politique, comment comptez-vous déjà sensibiliser la jeunesse à soutenir ce choix ?
Évidemment. Nous avons aujourd’hui l’expérience de la mobilisation politique. Nous avons les instruments, les outils et un dispositif fonctionnel qui a été testé il n’y a pas longtemps. Bien sûr, les deux partis et les autres partis de la mouvance disposent de leurs mécanismes, mais il n’en demeure pas moins qu’il faut utiliser tous les outils et instruments pour atteindre l’objectif : faire de Monsieur WADAGNI le président élu en 2026. Je le répète, nous avons testé ces outils et vous vous rappelez des résultats. À l’intérieur comme à l’extérieur des partis, nous savons les utiliser. Nous les avons appris pendant plus de vingt ans.
C’est bien beau l’annonce, c’est bien calibré le candidat, c’est bien réfléchi le choix, c’est bien accepté par la majorité du peuple, et cela s’exprime librement. Mais c’est un défi majeur, car les adversaires sont tout aussi expérimentés. C’est un classico qui ne dit pas son nom. En démocratie, les jeux se font d’abord par le peuple. Restons prudents.
Pour le moment, nous ne sommes pas en campagne, mais j’appelle déjà mes camarades de lutte à se porter prêts pour le combat. Le mot d’ordre sera donné sous peu pour une mobilisation générale, qui sera plus grande et plus structurée qu’auparavant. Nous étions à la phase des tests, mais maintenant nous connaissons le produit du marché.
Commentaires
Enregistrer un commentaire