Discours choc face aux populations de Parakou : Paulin Akponna vise plutôt l’intérêt général du peuple
La déclaration de Paulin Akponna, le 21 juin 2025 à Parakou, continue de susciter des réactions contrastées. Alors ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, il a exprimé des préoccupations sur la gestion et la concrétisation de certains projets publics, notamment dans les domaines de l’approvisionnement en eau potable et de l’électrification des localités.
Pour certains observateurs, cette sortie publique relevait d’un devoir d’alerte, d’autant plus qu’elle a eu lieu devant les populations, principales concernées par les impacts de ces projets. D’autres y ont vu une imprudence politique, en raison du ton employé et de l’absence de preuves formelles avancées au moment des déclarations.
L’affaire a rapidement pris une tournure institutionnelle. Le 26 juin, par décret présidentiel, Paulin Akponna a été relevé de ses fonctions et remplacé par José Didier Tonato, déjà ministre du Cadre de vie et des Transports. Officiellement, aucune procédure judiciaire n’a été ouverte, mais le contexte de sa déclaration et sa proximité politique avec la majorité présidentielle ont nourri les débats.
Ce qui est en jeu dans cette affaire dépasse la seule personne du ministre. Elle pose la question de la place du discours de vérité dans l’espace gouvernemental. Peut-on, au nom de la transparence, remettre en cause publiquement l’efficacité des politiques sectorielles en cours sans être perçu comme déloyal ou provocateur ?
Il est aussi question d’exigence de résultats. L’ex-ministre, dans plusieurs interventions depuis sa nomination, avait mis en avant le besoin d’accélérer les livraisons de chantiers et de renforcer la redevabilité des entreprises engagées dans les marchés publics. Une vision qui, selon ses proches, s’inscrivait dans la continuité de la gouvernance axée sur les résultats prônée par le président Patrice Talon.
Ainsi, au-delà de la polémique, cette séquence met en lumière les tensions entre communication politique, devoir de réserve et responsabilité publique. Un équilibre délicat à maintenir dans tout gouvernement réformateur.
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