Au Bénin, chaque 1er juin, la Journée nationale de l’Arbre revient comme un rituel républicain. Discours officiels, cérémonies de plantation, slogans engagés… les micros chauffent, les caméras crépitent. Mais après le battage médiatique, que reste-t-il vraiment ? La question mérite d’être posée.
Planter un arbre, c’est bien. Le faire vivre, c’est mieux. Car l’acte utile ne se mesure pas à la pelle qu’on brandit pour la photo, mais à l’engagement sur le long terme. Combien d’arbres plantés lors de cette journée atteignent la maturité ? Combien sont suivis, arrosés, protégés ? Très peu. La plupart sont laissés à l’abandon, victimes d’un élan éphémère qui ne dépasse pas la surface des discours.
Il est temps que la Journée de l’Arbre cesse d’être un simple exercice de communication. Elle doit devenir un moment fort de sensibilisation, d’éducation et de mobilisation citoyenne autour des enjeux de la reforestation, du climat et de la biodiversité. Le gouvernement, les communes, les écoles, les ONG et les citoyens ont tous un rôle à jouer. L’arbre doit redevenir un symbole vivant, pas une formalité annuelle.
Agir pour l’environnement ne peut se résumer à une journée. C’est un état d’esprit, une responsabilité collective. Entre les discours et l’acte utile, le Bénin doit choisir. Et ce choix, urgent, ne se fait pas devant les caméras, mais dans les gestes du quotidien. À quand une politique de reboisement cohérente, suivie et inclusive ? Car planter, c’est bien. Mais faire pousser, c’est construire l’avenir.
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