Alimentation scolaire : l’ANAN et ses partenaires veulent bâtir un modèle béninois plus fort et inclusif
Après plusieurs années de mise en œuvre du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré, l’heure est venue pour les acteurs de faire une pause, de regarder dans le rétroviseur et de tirer des leçons. Depuis ce mardi 6 mai 2025, l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (ANAN) tient à l’hôtel Azalaï de Cotonou un atelier national de capitalisation, en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et Catholic Relief Services (CRS).
L’atelier, qui se déroule en présence d’autorités ministérielles, préfectorales, municipales et de partenaires techniques, ambitionne de poser les bases d’une gouvernance plus robuste et mieux adaptée aux réalités locales. À travers cet exercice de mémoire collective, les organisateurs veulent identifier ce qui a marché, éviter les pièges du passé et affiner les stratégies pour l’avenir.
Vers un transfert effectif à l’ANAN
La rencontre marque un tournant dans la gestion des cantines scolaires au Bénin. Le programme, jusque-là appuyé par les partenaires internationaux, amorce son transfert progressif vers l’ANAN. Pour le Directeur Général de l’agence, Alain Hinkati, cette étape cruciale ne doit pas être improvisée. « L’objectif, c’est de consolider les acquis pour renforcer la gouvernance du programme, mais aussi que les bonnes pratiques tirées de ces années de mise en œuvre puissent éclairer les approches de gestion des défis futurs, notamment celui ayant rapport à l’extension du programme d’alimentation scolaire aux milieux urbains et périurbains, un défi majeur qui nous attend », a-t-il affirmé.
Une dynamique d’écoute et d’apprentissage
Pendant deux jours, les échanges sont centrés sur l’essentiel : les défis du terrain, les erreurs à ne pas répéter, mais aussi les succès silencieux qui ont permis à des milliers d’enfants de manger à leur faim à l’école. Car au-delà des chiffres, ce sont des communautés entières qui ont vu leur quotidien transformé grâce à l’alimentation scolaire. « C’est en capitalisant ces expériences que nous construirons un modèle béninois d’alimentation scolaire plus fort, plus inclusif et plus résilient », a insisté le DG/ANAN, déterminé à faire de ce programme un levier de développement humain durable.
Un engagement collectif
L’atelier rassemble une diversité d’acteurs venus de tous les départements du pays : maires, préfets, représentants du ministère des Enseignements Maternel et Primaire, mais aussi les voix essentielles du terrain. Une volonté claire : construire ensemble une politique d’alimentation scolaire pensée par et pour les communautés béninoises.
Avec l’appui continu du PAM, représenté par Ali Ouattara, et du CRS, représenté par Kérthérine Overcamp, l’ANAN entend faire de ce chantier un modèle de collaboration multisectorielle. Et si le pari est tenu, le Bénin pourrait bien devenir une référence en matière de gestion nationale intégrée des programmes d’alimentation scolaire.
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