Le constat est sans appel. À une quarantaine de kilomètres de la nationale 1, le pont de Kpatala, sur la RN19, gît en ruine depuis près de deux ans. Une infrastructure essentielle, vitale pour le quotidien des habitants de la commune d’Anié 2, est aujourd’hui réduite à l’état de relique. Ce n’est pas une simple dégradation, c’est un véritable drame humain qui se joue au quotidien.
Véritable calvaire des populations
Privés de l’accès aux soins, à l’école, au marché, simplement parce qu’un pont est impraticable. C’est le quotidien des habitants de Kpatala. Les femmes enceintes doivent parcourir des kilomètres à pied pour atteindre un centre de santé, les enfants risquent de manquer la classe et les agriculteurs voient leurs récoltes pourrir faute de pouvoir les écouler. « Bientôt 2 ans, voilà l'état du pont de kpatala sur la RN 19 à une quarantaine de kilomètres de la nationale 1. Si c’était de diamant ou de fer qui était découvert sous le sol de kpatala dans la commune Anié 2, on aurait déjà des partenaires avec les gros engins ici. Pourquoi l’Etat se tait sur le calvaire des populations comme ça ? », a écrit, sur son compte Facebook, Innocent Dosseh, un communicateur togolais. Ces mots résonnent comme un cri du cœur. Ils traduisent la colère, la frustration et l’incompréhension d’une population laissée à l’abandon. Car au-delà des chiffres et des statistiques, il y a des hommes et des femmes, des enfants, qui voient leur quotidien bouleversé par cette situation.
L’incompréhensible silence de l’État
Face à cette situation désastreuse, l’État demeure étrangement silencieux. Alors que l’on se précipite pour exploiter les ressources naturelles, on laisse des populations entières dans le dénuement le plus total. Si des ressources minières étaient découvertes à Kpatala, les autorités seraient-elles aussi lentes à réagir ? Mais ici, il ne s’agit que de vies humaines, de communautés entières à l’abandon.
Un enjeu de développement
La dégradation du pont de Kpatala, c’est bien plus qu’une simple anecdote. C’est un frein au développement économique et social d’une région entière. Car un pont, ce n’est pas seulement une infrastructure, c’est un lien, un espoir, une promesse d’avenir.
Le le cri de cœur d’Innocent Dosseh met en lumière un problème qui dépasse largement le cadre local. Il nous invite tous à nous interroger sur nos responsabilités et à agir pour que les droits fondamentaux de chaque individu soient respectés. Le pont de Kpatala est un cri d’alarme des populations désemparées. Il est temps de répondre. Car, le développement ne peut être durable s’il ne profite pas à tous.
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