Le débat sur la création du Sénat s’invite au cœur de l’actualité nationale et divise déjà les opinions. Présentée comme un gage de stabilité institutionnelle, la nouvelle proposition de révision constitutionnelle soulève de sérieuses interrogations sur ses motivations réelles et son impact démocratique. Parmi les voix qui s’élèvent, celle du Dr. Aga Adrien Dogo retient l’attention.
Dans une tribune argumentée, l’universitaire estime que l’idée du Sénat est « bonne dans son essence », mais « gâchée par les mauvaises méthodes ». En prélude à la parution prochaine de son ouvrage La République Nouvelle, il propose une alternative : une institution au sommet de l’État, garante de la stabilité, de la continuité et de la cohésion nationale. Lire la tribune complète 👇
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Le SÉNAT : La bonne idée...Gâchée par les mauvaises méthodes
À propos de la nouvelle proposition de loi Constitutionnelle
Le débat est lancé, et il est crucial. La question touche aux fondations même de notre République. L'idée de créer une instance supérieure pour garantir la #stabilité et la #continuité de l'État est, en soi, #pertinente. Mais à une condition : la débarrasser des scories qui la dénaturent.
Dans mon prochain livre, « #LaRépubliqueNouvelle », je défends une institution similaire que j'ai nommée : la Chefferie d'État. Placée au sommet de la République, elle aurait pour mission fondamentale d'assurer la continuité de l'État, la stabilité, la cohésion nationale et la protection de la souveraineté contre toutes les menaces internes et externes.
Le bien-fondé ? Une nation ne se construit pas sur l'instabilité ou la discontinuité. "#LaRépubliqueNouvelle" vise justement à briser le cycle de l'éternel #recommencement pour imposer une nouvelle temporalité : celle d'un développement national stable et continu.
Cependant, la proposition actuelle, si elle est adoptée en l'état, s'éloigne radicalement de cet idéal de stabilité démocratique. Je soulève trois points d'alerte :
1. Le gouffre budgétaire : Avec 21, voire 22 membres prévus d'ici 2026, cette instance devient un mammouth budgétivore. Je n'en propose que #5 dans la "#RépubliqueNouvelle". L'efficacité ne se mesure pas à la taille, mais à la clarté des missions et à la rigueur des moyens.
2. La "trêve politique", un poison pour la démocratie : Ce concept, que j'analyserai en détail prochainement, est l'antithèse du débat démocratique. La démocratie est un débat permanent, pas un silence imposé. C'est le cœur battant de la cité qu'on veut étouffer.
3. L'absence de consensus et le contexte d'exclusion : Une réforme de cette ampleur ne peut être l'œuvre d'un camp contre un autre. Elle doit émaner d'un large consensus national. Dans le contexte actuel d'exclusion, elle perd toute sa #légitimité et apparaît comme un instrument de consolidation du #pouvoir.
En l'état, ces éléments privent la proposition de tout le crédit que le peuple devrait lui accorder.
La voie de la "#LaRépubliqueNouvelle" est différente : elle repose sur la stabilité dans la pluralité, et la continuité du développement grâce au débat sans trêve.
C'est cette ambition que je porte, pour une Afrique enfin réconciliée avec un avenir et son émancipation.
Par | Dr. Aga Adrien Dogo

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